Proposition de recherche sur l’échange
La Caravane de la Gratuité [1] va s’implanter dans des espaces où existent des réseaux d’échanges. Sa mise en place va être le fait de personnes qui ont des réseaux d’échanges et va s’adresser à des personnes qui ont aussi des réseaux d’échanges. Certains réseaux sont les mêmes, d’autres diffèrent.
Au cœur de la vie quotidienne, les jeunes et les moins jeunes vivent des échanges ; échanges de paroles, échanges marchands (voire deal), échanges violents (voire rixes), échanges amoureux, échanges familiaux…
Il pourrait être intéressant de faire un inventaire de tous les échanges existants et d’en préciser les contours et leurs significations. Qu’est ce que signifie échanger, échanger avec les autres ?
Les échanges signifient la rencontre de l’autre, des autres ; la mise en relation de soi avec l’autre, avec les autres.
Qu’attend-t-on des échanges avec l’autre, avec les autres ? Quels sont les besoins d’échanges ou de confrontation des habitants jeunes et moins jeunes du quartier ? Qu’est-ce qu’on a à se prouver, à prouver à l’autre, aux autres quand on échange ?
Les échanges ont des couleurs multiples. Il existe des échanges qui confortent, réconfortent ; d’autres qui agressent, déstabilisent, dérangent…
Il est des échanges doux, agréables, qui font plaisir, en donnent...
Il est des échanges convenus, professionnels, matériels…
Quels types d’échanges propose la « caravane de la gratuité », quels types d’échanges suggère-t-elle ? Quelles sont ses ambitions ?
Il pourrait être intéressant de regarder les différents réseaux d’échanges et en quoi ils consistent, formels, informels ? échanges de biens, et, ou de paroles ?
Ces différentes remarques me conduisent à penser qu’il serait intéressant de mettre en place une recherche sur l’échange. Cette recherche articulerait l’action de la mise en place de la « caravane de la gratuité » et des travaux de recherche de philosophes, sociologues, psychologues, économistes sur « l’échange ».
Notre recherche-action pourrait nous permettre de mieux appréhender « l’échange au cœur de quartiers urbains en ce début du 21ème siècle ».
[1] Il s’agit en réalité d’une adaptation de la caravane de la gratuité développée par l’association GratiLib et existant depuis fin 2017. Elle circule principalement dans le sud-ouest de la France.